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Franconville - les relais de poste relais de posteBtn retour

Par Pierre Boisaubert

Franconville se situe sur l’axe reliant Paris à Rouen, le village se trouve être un lieu privilégié pour y établir des relais de postes aux chevaux.
C’est Louis XI qui institue les relais de poste et le service des chevaucheurs du Roi en 1468. Les itinéraires ne desservent que les lieus de situations militaires et ne sont établis qu'à titre provisoire. Ils n'acheminent que la correspondance du Roi. Les relais sont dirigés par des tenants-poste, précurseurs des maîtres de poste. Le maître de poste est une personne, souvent un chevaucheur sédentarisé, qui tient un relais de poste aux chevaux. Il fournit, moyennant certains avantages, des relais aux voitures de l'administration des postes. Il dirige plusieurs personnes autour de lui, domestiques, postillons, valets et lingères.
Louis XII ouvre le service à la disposition des voyageurs en 1506.
En 1630, Louis XIII nomme des maîtres de courriers agréés, chargés d'améliorer le fonctionnement des postes et de protéger les responsables des relais de la concurrence déloyale. La distance moyenne entre deux relais est d’environ 16 et 20 kilomètres. Soit environ 7 lieues, d’où le surnom des bottes de sept lieues portées par les postillons.
En 1672, est créée une "Ferme générale des Postes". Sous Louis XIV, l'argent que rapporte les échanges postaux est une manne pour celui-ci qui souhaite mieux contrôler la poste, pour son enrichissement personnel. Le « fermier » était chargé de la gestion des taxes.
Au XVIIIe siècle, le réseau routier français est réparé, modernisé et fortement développé.
Au début du XIXe siècle, on compte près de 1 400 maîtres de poste et 16 000 chevaux sont répartis dans les différents relais.
En 1827, la Poste aux lettres et la Poste aux chevaux sont officiellement unifiées. Les relais de poste évoluent, ils se complètent d’écuries,
afin de permettre de poursuivre la route avec des chevaux frais, en auberges pour la restauration et en
gîtes des voyageurs.
A Franconville, la première mention d’un relais de poste figure dans un acte de Jean Galleran t
abellion à Franconville. Il indique qu’ Antoine de Brissard assure la charge de Maître de Poste.Diligence
Maison rougeEn 1792 le relais de poste se situe à l’auberge de la Chasse Royale, dans une dépendance du château, 119 rue de Paris. Vers 1792, ce relais compte 5 postillons, 20 chevaux et 10 diligences. Le Maître de Poste est Nicolas Cretté.

Dans son livre « Franconville la Garenne depuis le IX° siècle », H. Mataigne fait part de nombreux accidents de diligences qui eurent lieu dans la côte Saint Marc.

Les postillons 
devaient aller vite et arriver malgré tout. Beaucoup de diligences, entre 1677 et 1715, sur une route en terre battue, endommagée et pleine d’ornières, mal éclairée et bordée de fossés, versèrent.
Chaque année étaient portés au cimetière plusieurs voyageurs de tous âges et souvent non identifiés. En voici
deux exemples :
Le 10 novembre 1673 au soir, a été enterré un pauvre homme natif de Bayonne, dont on n’a pu savoir le nom, pilote et matelot qui avait été pris sur mer par les Hollandais, puis par les Anglais.
Le 27 juillet 1701, a été enterré André Turgis, galérien, âgé d’environ 45 ans, natif de Coutances, condamné au service du Roi sur ses galères par sentence rendue à Avranches le 2 du présent mois, mort à la chaîne subitement hier entre 5 et 6 heures du soir sur le chemin de Pontoise, au lieu Franconville, et dont le corps a été porté et laissé chez René Saint, cabaretier, par le sieur Pierre Paulin argousin et ses gardes, qui conduisait la chaîne des galériens pour être inhumé. Pour l’inhumation des personnes mortes en chemin, il était nécessaire d’obtenir la permission du bailliage d’Enghien.
En 1791, devant la multiplication des accidents, la municipalité de Franconville vote une ordonnance pour limiter la vitesse dans sa traversée. Celle-ci n’a pas eu trop d’effets.

La vie des Franconvillois de 1795 à 1899 Btn retour
(Par Pierre Boisaubert)

 

Sous le Directoire (26 octobre 1795 au 9 novembre 1799), on ne note aucun fait particulier à Franconville. Le village vit une situation de calme.
gendarmerieLe 30 messidor an 9 (
19 Juillet 1801), les gendarmes qui se logeaient individuellement comme ils le pouvaient, sont réunis, dans un même local. Dans une maison située sur la grand route. Maison qui appartenait à M. Brisson, maître de la poste aux chevaux et directeur de la poste aux lettres.
Le 26 vendémiaire an 9 (
18 Octobre 1800), le maire de Sannois et son adjoint adressent à la municipalité de Franconville une pétition pour demander la suppression de la barrière de péage du saut du loup, afin de faciliter aux habitants de Sannois l’exploitation de leurs terres. Le premier vendémiaire an 10 (23 Septembre 1801), le maire M. Guichard donne un avis favorable. La taxe est supprimée en 1806, le 23 septembre 1806, poteaux, bornes traverses sont enlevés.
En 1802, après la construction du grand chemin qui descend de Cormeilles à la maison rouge, les habitants de Cormeilles souhaitent
évacuer
les eaux de pluie par ce chemin. Pour ce faire, ils entassent des matériaux divers afin de diriger les eaux vers ce chemin. Le chemin est rapidement raviné, des maisons et des terrains sont inondées et ensablés. Un procès est intenté et en 1806, Cormeilles doit retirer les matériaux et réparer le chemin. Durant près d’un siècle, les dissensions entre Franconville et Cormeilles persisteront. Un autre litige sur les limites des deux communes, vers la chapelle Saint Marc, envenimera les relations de 1791 à 1820. On note même des provocations de la part de jeunes de Cormeilles, auxquelles les jeunes de Franconville ne répondront heureusement pas. Le conflit sera réglé en 1820, Franconville faisant valoir son bon droit.
En 1870, beaucoup d’habitants quittent le village face à l’occupation des troupes allemandes. elles séjourneront du 11 octobre 1870 au 11 septembre 1871. Les occupantsguerre 1870 commettent de nombreux dégâts et réquisitionnent plusieurs bâtiments.
Pendant le siège de Paris l’unique boulanger de Franconville se trouve enfermé dans Paris. C’est l‘ancien boulanger Louis Leboucq qui reprend du service pour permettre aux franconvillois d’avoir du pain.
En 1831, les terres de l’ancien cimetière situé près de l’église sont enlevées. L’emplacement est abaissé au niveau de la route, la place de l’église est agrandie. Le cimetière avait été transféré route de Cormeilles. Il sera agrandi en 1840 et en 1877.

Gare de marchandisesEn 1838, commence l’éclairage des rues à l’aide de réverbères.
En 1842, on construit près de l’église une école de garçons et une pour les filles en 1849.
En 1846, une station pour voyageurs est construite sur la ligne de chemin de fer du Nord.
En 1848, la brigade de gendarmerie transférée en 1845 à Auvers-sur-Oise est rétablie à Franconville.
En 1880, est installé le télégraphe.
En 1884, l’éclairage de rues est assuré au gaz.
En 1886, la commune se dote d’un corbillard.
En 1892, à la gare voyageur s’ajoute une gare de marchandises.
En 1897, le boulevard de la mairie est prolongé jusqu’au chemin de fer.
En 1899, arrivée du téléphone.

La population de la commune s’accroît, 12 feux en 1470, 158 feux en 1725, 1025 habitants en 1789, 1118 en 1800, 1005 en 1806, 1113 en 1819, 1300 en 1872, 1850 en 1896
Le village s’étend entre l’ancien village et le chemin de fer, ainsi qu’au delà du chemin de fer et la chaussée Jules César.
C’est à cette époque que l’on voit se structurer les sapeurs pompiers, se créer la fanfare (1867), la Société de secours mutuels, l’Amicale, l’Épargne de Franconville, l’Union vélocipédique de Franconville Plessis-Bouchard et le Syndicat agricole.
monographie
Source : Les monographies ont été réalisées à la fin du XIX° siècle par les instituteurs sur la demande du Ministère de l'Instruction Publique pour la préparation des expositions de l'enseignement primaire public aux expositions universelles de 1889 ou de 1900.

archives.valdoise.fr/ark:/18127/vta520266b6382e5/daogrp/0#id:87564465?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=1529.002,-1177.980&zoom=8&rotation=0.000

La vie des Franconvillois de 1725 à 1795Btn retour
(Par Pierre Boisaubert)

 

Après avoir rédigé des articles sur les personnages importants de Franconville, il est intéressant de s’attarder sur ce qu’était le village et comment vivaient les habitants.

En 1470 le nombre de feux (familles) n’étaient que de douze. En 1725 on compte 725 habitants. Lorsque la Révolution éclate il y a environ 1000 habitants.

Le village est bâti en totalité le long de la route qui mène de Paris à Rouen. Trois ou quatre maisons s’élèvent à environ 150 mètres de la route sur la ruelle du moulin (actuellement rue de la Station). Un autre hameau plus important est celui de St Marc, où se trouve une ferme assez florissante. Petit à petit ce hameau s’agrandit et se rapproche pour faire un quartier du village.

Les habitants en grande partie cultivaient la terre. Le sol produit des céréales, de la vigne et des vergers. L’étendue des vignes est importante, la plupart des habitants est vigneron. Par contre, le blé récolté ne suffit pas à la consommation, les marchés voisins complètent en grains et en farine.
Mais dans les périodes de pénurie, les habitants souffrent de la famine.

plan 1899
Cliquer sur la carte pour agrandir

La terre est entièrement cultivée à bras d’hommes. Il est impossible de trouver une seule charrue.

Sur le territoire on cultive également le chanvre et il existe dans le village un certain nombre de tisserands. Il existe une dîme sur la filasse.
Il y a un moulin à vent et quatre usines. Sur ces dernières aucune information n’est trouvée. Le moulin se trouvait proche du Plessis Bouchard près du ru des Espérances. C’est de là que vient le nom de la ruelle du moulin.

La garde des récoltes est confiée à plusieurs gardes champêtres.
Le village, en raison de sa situation sur la grande route, est fréquenté par de nombreux rouliers (Personne qui transportait des marchandises sur un chariot.).


Cheval rouge aubergeCroix rouge aubergeC’est pourquoi le village comprend plusieurs auberges importantes : La Chasse royale, l’Épée royale, le Cheval Rouge, le Grand cerf, la Maison rouge sont les principales.

Les rouliers doivent acquitter un droit pour traverser le village, « le travers de Franconville ». Droit perçu au profit des religieux de St Denis, puis aux Ducs de Montmorency et enfin au prince de Condé. Il y a une barrière mobile face au presbytère et une fixe sur la route du saut du loup, allant du pavé de la grand route au chemin d’Ermont. Ce droit est aboli en 1806 et rétabli après la Révolution pour payer l’entretien des routes.

Le transport des personnes s’effectue par diligences, il y a un relais à Franconville dont le maître de poste est également Directeur de la poste aux lettres. Sous le règne de Louis XV la diligence entre Paris et Pontoise porte le nom de « Guinguette ». Elle effectue deux navettes par jour. (Voir détail)
Pour l’assistance des malheureux, existe une association, la « 
confrérie de la charité ». Cette association assure également l’enseignement des enfants indigents.
Durant la Révolution, les habitants participent à l
a rédaction du cahier de doléances. Pour faire face aux troubles et pour la protection des personnes, il est créé une garde nationale commandée par Pupil de Myons, puis par Cadet de Vaux. Chaque jour trente hommes assurent la tranquillité du village.
Les villageois vont vivre plusieurs famines de plus ou moins longues durées, surtout par manque de farine et les intempéries qui détruisent les récoltes. C’est ce qui conduit Cadet de Vaux à faire des recherches et trouver un moyen d’employer la pomme de terre dans la fabrication du pain.

(source monographie M. Fouet Instituteur)
archives.valdoise.fr/ark:/18127/vta520266b6382e5/daogrp/0#id:151287414?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=1635.000,-2187.000&zoom=4&rotation=0.000

 


 Franconville pendant la GUERRE 14-18 Par Allain PrigentBtn retour
 
 
 
En 1914, Franconville est placée dans la zone du camp retranché de Paris avec 64 autres communes.
 
1914
La commune a des contraintes, les voies d’accès situées dans les zones stratégiques sont déclarées zones interdites. La circulation sur la route de Franconville à Montigny est interdite.
Le 2 août, mobilisation générale et le 3 août départ des hommes de Franconville pour la Grande Guerre. Pour la surveillance et la protection des postes militaires, il est formé une garde civile parmi les citoyens de la commune. Le moral des appelés est confiant, il est semblable à celui de la France entière ; personne ne croit à une guerre longue.
Le 24 août l’inquiétude grandit. Le général Gallieni devient le détendeur du commandement du camp retranché de Paris. La garnison du Fort de Cormeilles augmente chaque jour, les nouvelles sont de plus en plus mauvaises, c’est la débâcle avec son cortège de réfugiés.

rue de Paris
Le 2 septembre, le gouvernement quitte Paris pour s’installer à Bordeaux. M Leredu, député maire de Franconville suit le gouvernement.
Le 3 septembre, des perturbations dans le service des trains, il est impossible d’aller au-delà de Pontoise jusqu’au 14 septembre.
Le 4 septembre, des unités de cavalerie et d’artillerie stationnent sur le territoire de Franconville.
Le 6 septembre, les troupes de réserve venant de Pontoise traverse la commune en direction de Gonesse, c’est le début de la bataille de la Marne.
Nous comptons plusieurs batteries d’artilleurs sur le territoire de la commune. Franconville rue de Paris Une batterie située au chemin des grattes bœufs, une près de la cote Saint Marc, une autre au bois des Rinvals.

1915
Le Conseil Municipal abandonne les projets prévus, installation des appareils d’éclairage, bornes fontaines et fêtes publiques. L’autorité militaire se réserve l’exclusivité des communications téléphoniques. A l’école des garçons nous voyons apparaître pour la première Mairiefois une institutrice.
Le curé, l’abbé Delle, annonce le 21 mars l’installation à Franconville d’une maison de convalescence pour les soldats blessés.
Le président en sera M Leredu, maire et son vice président M le Curé.
Le 14 septembre, les travaux de la nouvelle école sont stoppés. Une quatrième classe est provisoirement ouverte dans la salle vitrée de la mairie.

1916
La population doit faire des sacrifices, les systèmes de distribution sont perturbés. Le maire est nommé président du comité d’action agricole. Les récoltes de pommes de terre sont réquisitionnées, le ravitaillement est très difficile. Les cultivateurs doivent avoir un permis de circulation pour les céréales.
Au cours de l’année 1916, la suspicion est à son comble, démasquer d’éventuels espions allemands devient une idée fixe pour chacun.
Le 2 octobre, proposition de création d’un comité de ravitaillement afin de lutter contre la vie chère.
Le 9 novembre, on recense 35 prisonniers de guerre sur la commune.
Le 9 décembre, le comité sportif a élu son bureau, président d’honneur : Charles Brennus, directeur sportif : Jean Rolland.


1917
Le ravitaillement est réglementé, on distribue du charbon avec des tickets, 50 kg par ménage.Jeanne dArc 1904
En février, mobilisation de la classe 18.
En avril, demande au ministère de l’agriculture de semences de pommes de terre à régler après la récolte.
Une chaîne de solidarité se crée avec la commune du Plessis Bouchard pour venir en aide aux prisonniers de guerre.

1918
Comme partout en France, la terrible épidémie de grippe espagnole, fait des victimes à Franconville.
En mars, appel de la classe 1919.
En avril, réalisation d’une liste d’immeubles vacants dans le but d’être réquisitionnés pour loger les réfugiés. Le prix du charbon et du gaz s’envole. Création d’une carte de tabac.
En juin, les alertes aériennes se multiplient, Un pompier sonne l’alerte dans les rues et les Franconvillois descendent dans les abris.
En juillet, mise en circulation des cartes d’alimentation.
Le 11 novembre, les cloches sonnent pour l’armistice.
Le 16 octobre 1921, sera une journée du souvenir avec l’inauguration du monument aux morts dans le cimetière de Franconville. Le nom de 122 morts y sera gravé.
Carte individuelle d’alimentation 1918 Catégorie E enfants moins de 3 ans : 54 Catégorie J enfants de 3 à 13 ans : 508 Catégorie T travaux de force de 13 à 60 ans : 605 Catégorie A autres travaux ou sans de 13 à 60 ans : 1134 Catégorie V personnes âgées de plus de 60 ans : 417.
En 1918 la population est de 2718 habitants Le nombre de réfugiés belges ou français est de 194.
Monument 14 18 Livre or Tombes 14 18 
     
 
 
Les ARBRES de la LIBERTÉ à Franconville
                                      Par
Allain Prigent
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arbre de la liberteOn ignore généralement que c’est à Franconville que fut dressé le premier arbre de la Liberté, en France, avant même la Révolution..
Le Comte d’Albon, dernier prince d’Yvetot, être un peu fantasque, d’une santé fragile, était venu habiter en 1780 à Franconville. A peine installé, il avait entrepris la construction d’immenses jardins s’étendant de la route de Pontoise jusqu’au sommet de la colline.
C’est ainsi qu’en 1782 au sommet de la colline et en son milieu sur un monceau de pierres, simulant une ruine, il avait dressé un long mat  couronné d’un chapeau semblable à celui de Guillaume Tell. Ce monument visible de loin, au pied duquel s’étendait un immense panorama, symbolisait la Liberté. Il est certain que l’emplacement avait été choisi avec soin par le Comte d’Albon, ami des philosophes, afin de manifester l’esprit de liberté dont il était épris. C’est le premier arbre de la Liberté qui fut dressé en France avant la Révolution. Alciat, dans son livre sur les emblèmes donne le bonnet comme l’emblème de la liberté. C’était celui dont on coiffait les esclaves affranchis pour cacher leur tête rasée et qui  était devenu le bonnet rouge de la Révolution. Nous voyons donc que le Comte d’Albon était dans la tradition en perchant le chapeau de Guillaume Tell en haut de son mat de la Liberté. Deux inscriptions, l’une à Guillaume Tell et la seconde en français "A la Liberté, Camille d’Albon 1782". C’est en 1792, qu’un arbre fut planté à Franconville. Les gardes nationales venaient d’être organisées par district, 29 septembre 1791, en conséquence, les gardes nationales d’Ermont et de Franconville avaient été réunies, un effectif de 450 hommes était placé sous le commandement en premier du Sieur Broutin seigneur de Cernay et en second, du sieur Candas, chirurgien à Franconville.
C’est pour sceller l’union de leurs gardes nationales que celle d’Ermont avait eu l’idée d’offrir à Franconville un arbre et de le planter sur la place devant l’église, le 14 juin 1792. Cette petite place prit pour un temps le nom de place de la Liberté.
Cet arbre ne dura pas longtemps, il dépérit vite, sans doute à cause d’autres cérémonies faites autour. Ce fut d’abord le 15 septembre 1793, la journée de "la cassure et brûlure des portraits royaux et autres signes féodaux" organisée par la société populaire qui avait dressé près de l’arbre un immense bûcher allumé par le maire, coiffé d’un bonnet rouge. Quelques jours plus tard on dressait un nouveau bûcher pour brûler au pied de l’arbre le drapeau ci-devant fleur de lysé. La Société populaire éprouva le besoin d’en planter un nouveau au même lieu le19 brumaire an II (19 novembre 1793).
Un dernier arbre fut planté à Franconville le 17 ventôse an VI (8 mars 1798), quelques mois auparavant un vent terrible avait abattu le précédent.
Le registre rapporte les termes de la cérémonie : "Nous avons planté un arbre de la Liberté dans la principale place de la dite commune et nous avons fraternisé dans un repas frugal qui a été fait ensuite, nombre de citoyens ont chanté des chants patriotiques et ont dansé autour de l’arbre".
C’est le dernier arbre de la liberté dont il est fait mention à Franconville.
 
Sources: archives municipales et livre de H Mataigne.