Auteurs, comédiens, médecins, musiciens, peintres, sportifs par Pierre Boisaubert
Un certain nombre de personnes du monde de la culture et du sport a vécu à Franconville. En voici la liste :
David Alerte né le 18 septembre 1984 à La Trinité est un athlète français spécialiste du 200 mètres. Il se révèle durant la saison 2005 en décrochant deux médailles d'or lors des Championnats d'Europe espoirs.
Roberto BENZI né le 12 décembre 1937 à Marseille, est un chef d'orchestre et pianiste franco-italien. Enfant prodige, il dirige son premier concert à six ans. Le 19 février 2007 le Ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres inaugure la nouvelle école de musique en présence de Roberto Benzi de retour sur les lieux de son enfance.
Jean Daurand nom d'artiste de Jean Barniaud, est un acteur français né dans le 14e arrondissement de Paris le 21 juin 1913, mort à Argenteuil le 11 mars 1989. Les parents de Jean Daurand sont tous les deux comédiens au «Grand Guignol» et c'est naturellement qu'il devient comédien à l'âge de 15 ans. Il ne devient véritablement connu que lorsqu'il devient l'inspecteur Dupuy, l'adjoint de l'inspecteur Bourrel joué par Raymond Souplex, dans la série télévisée «Les Cinq Dernières Minutes» Il a terminé ses jours à Franconville. Il est mort dans une clinique à Argenteuil.
Marcel l'Enfant peintre impressionniste, né à Paris (10ème) le 8 décembre 1884 et décédé le 25 janvier 1963 à Franconville où il a vécu avec son épouse Jeanne de 1923 à sa mort sans laisser d'enfants. Ses dernières années furent difficiles en raison d'une cécité. Son atelier se situait au " Buisson" au 133 de la Chaussée Jules César.
Bouchra Ghezielle née Bouchra Ben Thami le 19 mai 1979 à Khémisset au Maroc, est une athlète française, pratiquant le demi fond. Elle s'installe en France en 2000. Elle devient française en janvier 2005. Elle reprend la piste et, après avoir battu deux records de France en 2005, elle participe aux Championnats du monde d'athlétisme, elle obtient une médaille de bronze.
Frédéric GOBILLOT né à Argenteuil en 1967, il a suivi des études de vétérinaire. Parallèlement à l'exercice de sa profession, il se lance dans l'écriture. Une partie de ses nouvelles sont éditées dans diverses revues. Il reçoit le prix spécial fiction Annie Ernaux en 2005. Fin 2013, il édite le premier livre du Cycle de l'Eveil. En 2014, le roman jeunesse "Nous sommes un".
Mickaël Hanany né le 25 mars 1983 à Vitry-sur-Seine, est un athlète français spécialiste du saut en hauteur, détenteur du record de France avec 2,34 m. Il obtient ainsi sa qualification pour les Jeux olympiques de 2008. Il remporte les championnats de France avec un saut de 2,28 m. En 2013, aux jeux de la Franchophonie il se classe deuxième avec un saut de 2,30m. Il a été membre du club d'athlétisme de Franconville.
Hassan Koubba né le 1er mars 1973 à Thionville, comédien. Il est remarqué en 1995 dans Zone Franche, film de Paul Vecchiali, et depuis il enchaîne les rôles au cinéma et à la télévision. De 2005 à 2010, il interprète un lieutenant de police (Micky) d'une série télévisée, Diane, femme flic. En 2013, il fait une apparition dans Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne. En 2015, Il interprète un rôle dans le film « The 15:17 to Paris » retraçant l'histoire des trois militaires américains ayant maîtrisé le terroriste du thalys.
Lorie de son vrai nom Laure Pester est une chanteuse et comédienne française née le 2 mai 1982 au Plessis-Bouchard, dans le Val-d'Oise. Passionnée par le patinage artistique, elle s'inscrit en section sport-étude au collège. Elle est contrainte d'abandonner à la suite d’une blessure, quelques mois avant les championnats de France. Elle poursuit sa scolarité au lycée Jean-Monnet. Lorie choisit de se lancer dans la chanson. Elle connaît le succès au début des années 2000 avec des chansons destinées à un jeune public. Elle participe à plus de 250 concerts, vendant un total de 7 millions de disques, un million de DVD et 500 000 livres. Depuis 2008, elle est également actrice, jouant notamment dans plusieurs téléfilms. Lorie a passé sa jeunesse à Franconville.
Massacra de 1987à 1997,
musicien du groupe français «Death Metal» (Le death metal est un sous-genre musical extrême du heavy metal. Il emploie généralement des guitares très distordues, des tremolo picking, des growling profonds, des blast beats, les gammes mineures et des structures complexes avec de multiples changements de tempo).
David N'Gog né le 1er avril 1989 à Gennevilliers (Hauts-de-Seine, France), est un footballeur français qui évolue au poste d'attaquant. Il joue à Franconville, club partenaire du PSG. Il participe à une journée de détection organisée par le club et est pris au centre de préformation. Il fait sa première apparition contre les Girondins de Bordeaux. Il poursuit sa carrière dans différents club, tel que le Liverpool FC, le Bolton FC, le Swansea AFC, le Stade de Reims, le Paniónios GSS, le Ross County et le Budapest Honvéd.
Éric Rabésandratana footballeur français d'origine malgache né le 18 septembre 1972 à Épinay-sur-Seine. Ancien joueur du PSG a été joueur du FC Franconville Plessis Bouchard. Il évolue au poste de milieu de terrain ou de défenseur central.
Gustave-Joseph Witkowski né le 21 mars 1844 à Nevers et mort le 24 janvier 1922 à Paris, est un médecin, historien, anthropologue et vulgarisateur français. Il s’inscrit à l'École de médecine de Paris, où il est reçu externe des hôpitaux de Paris. En 1872, il soutient sa thèse de doctorat, intitulée « De la méthode à suivre dans l'examen clinique des maladies des yeux ». Il s’établit ensuite médecin à Franconville (Seine-et-Oise), ville dont il devient, en 1875, conseiller municipal. Il est même membre, de 1880 à 1883, de la commission du bureau de bienfaisance et de la commission des chemins vicinaux. En 1877, il devient médecin de la Compagnie des chemins de fer du Nord, fonction qu’il assure jusqu’en 1888. En 1888, il s’installe médecin, à Paris. Il décède le 24 janvier 1923.
LES MAIRES DE FRANCONVILLE
Par Pierre Boisaubert
Le monument à "Guillaume Tell"Tout à fait sur le sommet de la colline et presque en son milieu, sur un monceau de pierres simulant une ruine, s'élevait un long mât, couronné d'un chapeau semblable à celui de Guillaume Tell.
Ce monument, visible de loin, symbolisait la Liberté.
Il n'est pas douteux que l'emplacement en avait été choisi avec soin par le comte d'Albon, qui voulait manifester ainsi avec éclat l'esprit de liberté dont il était épris. C'est le premier arbre de la Liberté qui ait été dressé avant la Révolution.
Alciat donne le bonnet (pileus) comme emblème de la Liberté. C'était celui dont on coiffait les esclaves affranchis pour cacher leur tête rasée et qui est devenu le Bonnet rouge de la Révolution. On voit donc que le comte d'Albon était dans la tradition d'Alciat en perchant le chapeau de Guillaume Tell en haut de son mât de la Liberté. Il est curieux de constater que Le Prieur, qui n'omet par ailleurs de citer aucune des inscriptions qui abondaient dans ces jardins, passe sous silence celles qui accompagnaient ce monument à Guillaume Tell. Les trouvait-il trop hardies ? Dulaure comble cette omission. Il dit qu'on y lisait deux inscriptions.
La première, adressée à Guillaume Tell, restaurateur de la liberté helvétique, était ainsi conçue : Helvetico liberatori Guillermo Tell - anno 1782
La seconde portait : A la liberté. Camille d'Albon - 1782
Sur la cime du coteau, du haut de ce plateau, on jouissait et on jouit encore d'une vue admirable, non seulement sur le village de Franconville étendu à ses pieds, mais sur toute la vallée de Montmorency jusqu'aux coteaux de Saint Leu.
26 - Le PavillonLe Comte d’Albon, avant son acquisition, occupait sa maison de campagne comme locataire de Cassini. Dès l’année 1780 il aménageait ses jardins comme le témoigne l’Obélisque qui portait sur l’une de ses faces l’inscription « Commencée et finie en 1780 ». La signature de son contrat, le 14 février 1781, portait sur l’acquisition d’une maison ou pavillon carré consistant en bâtiment, cour, jardin et dépendances ainsi que deux autres maisons avec jardins, attenantes à la précédente. S’ajoutaient à cette vente, prés, vignes et labours.
Cette demeure principale était formée d’un bâtiment carré avec toit en terrasse, suivant la mode italienne. Elle était située à l’extrémité occidentale du village, juste en face du chemin menant à Taverny, au coin duquel était une croix dite « la Croix d’en bas ». Elle était surnommée la « Maison rouge » confusion relative à l’existence d’une maison rouge et d’un carrefour à l’entrée du village venant de Paris.
En face de la demeure, de l’autre côté de la rue, le Comte d’Albon avait fait construire à l’intention des habitants du village « la salle de jeux » où ils pouvaient s’amuser et danser lors des fêtes. L’endroit était planté de frênes, bien ombragé et entouré sur trois cotés de nappes d’eau qui en faisaient comme une presqu’ile. Sur ces petits canaux une gondole vénitienne.
A côté de la maison, sur la gauche, un long bâtiment formait la bibliothèque. Elle est ornée de trois arcades d’ordre ionique décorées de bustes de Cicéron, de Virgile et d’Horace portant cette devise :
« Omnibus omnia » (Tout pour tous)
On pénétrait dans une petite chambre où se trouvaient quelques tableaux parmi lesquels on distinguait le portrait de Pie VI par Pompeo Batoni, celui de Saint Jérôme par Pietro Ricchi et celui d’un Calabrais par Solimène. Suivait la bibliothèque proprement dite, abondamment garnie, si l’on en croit Le Prieur, qui affirme qu’elle se composait de 30000 volumes. Le comte d’Albon ayant voulu faire de Franconville sa résidence, il y avait rassemblé tous les livres qu’il pouvait avoir dans ses diverses demeures. Certains de ces volumes étaient d’une qualité rare. Il y avait, outre plusieurs manuscrits sur vélin, la collection entière des Conciles, des Saints Pères et un grand nombre d’éditions d’imprimeurs renommés : Vascosan, Elzevir, Baskerville, Brindley.
Que sont devenus tous ces volumes ? Après s’être retiré dans son château d’Avauges, en Lyonnais, quand il fut obligé de vendre sa propriété de Franconville, il refusa la vente de tous ses manuscrits. Après sa mort en 1789, sa bibliothèque fut vendue à Lyon en 1790 par le libraire Los Rios.
Pour les volumes de sa bibliothèque, le comte d’Albon usait d’un ex-libris armorié. C’était ses propres armes accolées à celles de la comtesse d’Albon. L’écu surmonté d’une couronne princière, était accompagné de la devise : « Que croire » et de cette phrase « Même la mort ne peut séparer ceux que l’amour a unis ».
Au dessous de cette bibliothèque, qui formait une grande galerie, il y avait une pharmacie, un laboratoire de chimie, un cabinet d’histoire naturelle et un cabinet de physique.
La pharmacie, servait surtout à soulager les pauvres de Franconville, à qui le comte distribuait des remèdes dont ils avaient besoin. A l’entrée de la pharmacie nous pouvions lire cette inscription : « Le pauvre m’a été laissé ».
Le cabinet de chimie servait aux expériences que le comte se plaisait à faire. On remarquera que ce cabinet était bien mal situé au-dessous de la bibliothèque en cas d’une expérience mal conduite.
Le cabinet d’histoire naturelle renfermait des coquillages, des pierres précieuses, des agates.
Le cabinet de physique était une machine électrique, la plus forte d’Europe, qui avait servi autrefois à la guérison d’un paralytique versaillais. Le comte d’Albon avait non seulement prêté sa machine, mais il avait lui-même présidé aux applications parfaitement réussies.
A la sortie de la bibliothèque, nous pénétrons dans le jardin où se trouve un bosquet garni de treillages et formant un berceau d’où pendent des fleurs et des fruits.
23 - L'Obélisque
Au sortir du Temple, on pouvait se rendre par des quinconces vers un potager, au milieu était dressé un obélisque à quatre faces d’une quinzaine de mètres de hauteur, terminé à son sommet par une grosse boule. On admirait surtout la beauté de ses proportions et sa couleur qui le faisait ressembler à du porphyre. Conçu avec hardiesse, Il reposait sur quatre sphères posées sur un piédestal carré dont trois des faces portaient chacune une inscription différente. Il était consacré à la vertu et à l’amour conjugal comme l’indiquait la première inscription : « L’amour l’a consacré à la vertu »
La deuxième formait la dédicace :« Camille-Claude l’a dédié à Charlotte-Angélique »
La troisième portait la date : « Il fut commencé et achevé en 1780 »
Non loin de l’Obélisque était une petite charmille délicatement agencée que le Comte d’Albon avait dédiée à sa femme et à l’amie d’enfance de celle-ci, la marquise de Pracontal.
On y trouvait, entouré de bancs de gazon, de verdure et de fleurs, un piédestal au-dessus duquel deux colombes, symboles de l’amitié et de la candeur, tenaient leurs becs entrelacés. Dans un renfoncement de verdure était située une statue de l’Amour.