bandeau site aeppf 25 11 2019

16 - La fontaine des Rinvals

Alb Fontaine carte
Près de « la Grotte de Vaucluse » qui ne figure pas sur le plan et qui se voulait imiter celle de Pétrarque près de Vaucluse et sur laquelle était inscrit en italien :

«Ici soupirait d’amour le plus fidèle des amants»

se situait la fontaine des Rinvals. Les troupeaux venaient se désaltérer et dont l’eau, dit Le Prieur, était aussi transparente que celle de Banduse. L’eau coulait de cette fontaine de cascade en cascade dans un petit bassin qui communiquait au jardin potager. Elle portait cette inscription :

«J’ai rétabli cette fontaine en 1783 pour l’agrément de mon petit jardin»

10 - Le pont du diable

Alb pont diable carteIl était construit sur une sorte de précipice et cette situation devait justifier son nom dont un texte tiré du Roman de la Rose fixé à un arbre voisin commentait l'origine légendaire :
Ce pont au diable fut donné
Par une jeune beauté
Qui passant sus se laissa choir
Et ne put sa jambe ravoir

12 - Le Palais de l'aurore                                             

Au milieu des bois, sur un petit monticule on rencontrait une sorte de petit temple baptisé Palais de l'Aurore formé de six colonnes ioniques disposées circulairement.

Au centre, sur un piédestal, une statue de l'Aurore environnée de nuages était couronnée par un Amour ailé.

L'ensemble formait un décor assez plaisant.

Alb Aurore palais

22 - Le Temple

C’était une chapelle qui ressemblait plus à un musée qu’à un lieu saint par l’accumulation d’objets. L’intérieur d’aspect funèbre, l’autel présentait la forme d’un tombeau, au-dessus un Christ mourant. La forme de l’édifice semblait être celle des temples protestants anglais. Une calotte en forme de dôme couronnait l’ensemble. Au devant de la façade, deux blocs de pierre portaient les armoiries du Comte et de la comtesse d’Albon, chacun soutenu par un lion couronné. Quatre colonnes d’ordre ionique soutenaient un entablement sur lequel était écrit : « Consacré au Christ mourant », à l’intérieur deux monuments de deuil symbolisant l’Amour et la Fidélité. Il avait été suspendu à la voute l’enveloppe du ballon aérostatique de janvier 1784 comme un hommage à la divinité.

Alors que la mort rôde partout dans ce temple, pourquoi le comte d’Albon n’y fit pas enterrer son fils Alix-Camille-Louis, mort âgé de quelques mois le 22 août 1783 et enterré au cimetière de Franconville.

20 / 21 - Salon de bains et l'Ile

Au bout du potager, on trouvait une île. Un petit pont de bois permettait d’y accéder. Il était fermé d’une porte sur laquelle était écrit :

« L’utile à l’agréable »

Elle était remplie de plantes médicinales. Des statues élevées en l’honneur des grands médecins de l’antiquité Galien et Hippocrate ainsi qu’à la déesse de la santé Hygie. A côté de ruches construites en verre, on y voyait un salon de bains au toit couvert de chaume, garni d’une baignoire antique. Le plus remarquable était le monument de Boêrhaave médecin et botaniste hollandais que le comte d’Albon avait voulu honorer en ces termes :

« Consacré au génie salutaire de Boêrhaave »

La cascade d'Esope

Par une autre allée, plantée de peupliers d'Italie, au milieu de laquelle était une demi-lune agrémentée de bustes de Sénèque et Caton, on parvenait à la Cascade d'Esope, formée par un amoncellement de rocailles au-dessous desquelles jaillissaient les eaux, tandis qu'à leur sommet se dressaient les bustes d'Esope, de Phèdre et de La Fontaine.
Car le comte d'Albon avait aussi publié quelques fables, et c'est pourquoi, en hommage à ses devanciers, il leur avait élevé ce monument, dont nous avons la gravure.
Comme il se devait, différents animaux aux pieds des fabulistes rappelaient les plus ingénieuses de leurs fables.
Dans le bas de la gravure, sur des rocs, on distingue nettement le loup et l'agneau.