Le comte de TRESSAN Par Allain Prigent
Ce château nommé « Cadet de Vaux » date du XVIII siècle et construit par la famille Becquet. A la mort de Jean-Philippe Becquet ses héritiers vont le louer en 1776 au Comte de Tressan.
Le comte de Tressan est né au Mans en 1705, il vient à la cour et devient un compagnon de jeux et d’étude du jeune Louis XV.
Il accomplit une brillante carrière militaire, fait les campagnes de Flandre et d’Allemagne. Il est lieutenant-général et aide de camp du roi à la bataille de Fontenoy. Il est nommé gouverneur de Toul et appelé par le roi Stanislas à la cour de Lunéville où il reçoit le titre de Grand Maréchal.
Second président de la Société Royale des Sciences et Belles Lettres de Nancy en 1751, membres de plusieurs académies françaises et étrangères.
Ami de Voltaire il fréquente le salon de Madame de Tencin et compose plusieurs odes, écrit des adaptations de romans chevaleresques qu’il traduit en langue française du XVIII siècle.
Il traduit l’Arioste en y ajoutant quelques pastiches de sa composition. Il remplaça l’abbé de Condillac à l’Académie Française le 30 novembre 1780. Il fut un philosophe et un libéral.
Homme de lettres mais aussi homme de sciences, il est l’auteur de l’un des premiers traités en français sur l’électricité. Il est élu membre de l’Académie des sciences en 1749. Il a également collaboré aux volumes VI et VII de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
En revenant d’une visite chez la Duchesse d’Orléans à son château de Saint Leu, sa voiture versa, blessé il fut transporté à Paris où il mourut quelques jours plus tard de cet accident en 1783.
Barthélémi Léonard Pupil Marquis de MYONS Par Allain Prigent
Le Marquis de Myons, se rend acquéreur des biens appartenant au comte et à la comtesse d’Albon à Franconville, le 12 juillet 1788. Il demeure plus souvent à Paris dans son hôtel particulier de la rue de Bondy, paroisse Saint Laurent ou à celui de la place Bellecour à Lyon.
Barthélémi Léonard Pupil est né le 28 avril 1730, baptisé dans la paroisse d’Ainay le même jour, petit fils de Jean Pupil de Myons et Craponne, déclaré marchand bourgeois à Lyon, issu d’une famille originaire du Limousin installé à Saint Etienne en 1590 ; fils de Barthélémi Jean-Claude Pupil, seigneur de Myons, Courbas, la Tour en Jarrêt, Saint Jean de Bonnefond, Saint Chriftot & Sourbier ; celui-ci fut lieutenant général en la sénéchaussée, présidial de Lyon il avait été aussi premier président de la dite Cour des monnaies. Barthélémi Pupil de Myons devient à dix neuf ans après dérogation accordée le 6 octobre 1750 par lettres patentes, conseiller à la Cour des monnaies de Lyon, charge qu’il acheta à Antoine Dubreuil le 2 décembre 1749. A la retraite de son père le 15 avril 1764, celui-ci lui céda la succession de ses charges comme premier président à la cour des monnaies de Lyon quand il vint se fixer à Paris. En 1779 Barthélémi-Léonard achète la charge de secrétaire du roi.
Barthélémi-Léonard épouse le 1er mai 1754, Louise Charlotte de Loras fille de Pierre Gaspard de Loras, chevalier baron de Polionay. Par leur contrat de mariage, la future épouse apportait 73 000 livres en avancement d’hoirie et le futur époux 300 000 livres, plus tard à la mort de son père il héritera d’une somme de 2 156 230 livres inventaire de 1778. Lorsqu’il s’installe à Paris, il habite rue de Valois, puis s’installe dans un quartier plus aéré rue de Bondy, c’est à Franconville qu’il choisira le lieu de sa maison de campagne. La demeure du Comte d’Albon possédait des appartements enrichis de tableaux de choix, de beaux bronzes, bibliothèque, instruments de physique, collections de valeur inestimable ; il n’en restait plus rien lorsque le Marquis de Myons devint acquéreur. Le mobilier fut probablement vendu pour payer les dettes du Comte. Aussitôt installé il se mit à acheter des bois et des terres dans la colline de même la parcelle où coulaient les eaux de la Fontaine des Rinvals.
En juillet 1789, il était commandant d’une garde civique que Cadet de Vaux avait organisé dans le canton. Il offrit à cette garde, lors des premiers troubles, des piques et deux canons, ayant appartenus au Comte d’Albon, installés en haut de la colline.
Peu de temps après, il quitte Franconville pour voyage d’affaire. Suite aux évènements qui suivirent avec la Révolution il élira domicile à Vienne dans l’Isère au sud de Lyon. Très lié avec Cadet de Vaux, ils vont entretenir une correspondance suivie.
Septembre 1789 : « Vos possessions ont été exposées aux invasions des brigands ; c’est chose commune, mais nous avons pris à ce district les moyens de les rendre plus rares et de préserver les propriétés ».
10 novembre 1790 : « J’ai disposé de votre bourse, j’ai fait habiller deux tambours. Déjà le bataillon a reçu deux caisses de munition en votre nom… ».
12 décembre 1790 : « On prétend qu’il vous a été écrit qu’on mettait le feu chez vous, qu’on violait vos propriétés. Cette calomnie, cette atrocité était bien faite pour vous indisposer contre les habitants … ».
13 avril 1792 : « Comment, on vous traite en émigré ! Votre lettre m’étonne. On ignore donc qu’à l’époque de la Révolution, vous avez nourri nos pauvres dans le temps où le pain coûtait de l’or, et dans un pays où, en vérité, vous n’aviez pas de propriété à défendre. Je ne crois pas qu’on vous traite à Lyon comme émigré… ».
Malgré les espoirs de Cadet de Vaux, président du Conseil général du département, le séquestre fut mis sur les biens de Pupil Myons le 1 juillet 1792. Son émigration à l’étranger est constatée le 5 février 1793. Il arrive en Italie avec M. de la Rousière, député de la noblesse d’Auvergne, et l’abbé Pons son beau frère.
Sa propriété de Franconville subit de nombreuses malversations, en avril 1793 selon le nommé Martin chargé des affaires de Myons, celui-ci se plaignait que des malintentionnés avaient démoli le tombeau de Gébelin et que cette demeure était journellement dévastée. En février 1793 l’estimation de la propriété comprenant maisons, jardins, terres et bois ne se montait seulement à 28 400 livres. En novembre 1793 l’estimation des réparations était estimée à 47 400 livres. Le 15 décembre 1793, la propriété est vendue à deux hommes d’affaires, André Leveau demeurant à Seraincourt et Jean Perrot de Paris qui s’en débarrassèrent aussitôt avec profit.
Après l’amnistie, en juillet 1803, le marquis de Myons revint à Franconville pour transiger avec le nouveau propriétaire, Jean-Baptiste Lecomte : ce dernier obtint désistement complet de tous droits de l’ancien propriétaire, moyennant une somme de 2 700 livres.
Le marquis de Myons résidait ordinairement à Venise, il décède à Mirano le 26 juillet 1807 où il était en vacances. Il rédigea un testament le même jour, sans postérité un seul enfant décédé jeune.
Sources : Franconville par H.Mataigne Ed. 1927, Amicale du Cercle de Généalogie de Myons, Histoire de la rue de Bondy par A. Vaquier
Raymond MOREL dit "Gaspard" par Pierre Boisaubert
MOREL Raymond Maurice Albert, Conseiller Municipal de Franconville né le 10 juillet 1908 à Coulommiers, arrêté le 28 août 1943 à Brie-Comte-Robert, déporté le 19 octobre 1943 au camp de Buchenwald. Décédé en déportation le 3 février 1944. Déclaré « Mort pour la France » le 30 avril 1948.
Né à COULOMMIERS, 1 rue Valentin le 10 juillet 1908, il devient « Pupille de la Nation », son père ayant été tué au front en 1918.
Élevé par sa mère, employée des P.T.T, il obtient le Certificat d’Études Primaires (mention Bien) en juillet 1920, puis le brevet d’Enseignement Primaire Supérieur (section commerciale) en juillet 1924. Dans les années qui suivent, il compléta ses connaissances par un diplôme de sténographie et une capacité en droit.
A partir de cette date et jusqu’en 1928, où il part au service militaire, il travaille comme employé de commerce chez son oncle, garagiste 4 bis rue d’Orcel à PARIS. Affecté le 10 novembre 1928, il est incorporé au 152ème Régiment d’infanterie à COLMAR, et devient en 1929 « caporal-musicien ». Devenu caporal-chef, il est « renvoyé dans ses foyers » le 28 mars 1930, et reprend son travail chez son oncle, dont les ateliers entre-temps ont été déplacés à FRANCONVILLE, 10 rue du docteur Roux ; c’est là qu’il habite d’abord rue Marinette, puis après son mariage, le 13 septembre 1930 avec Andrée GORSMANGE, fille d’un artisan et conseiller municipal de cette ville de Seine et Oise, 88 rue de Paris, chez ses beaux-parents.
Du mariage sont nés deux enfants, le 27 mai 1932 et le 14 mars 1940…
En mars 1937, il demande à subir les épreuves de l’examen d’inspecteur stagiaire de la Sureté Nationale.
Dans l’enquête préliminaire habituelle, le Commissaire Divisionnaire DEMARTINI signale qu’il parle l’anglais couramment, qu’il est républicain (« …ne s’occupe pas de politique… » (sic), a une bonne éducation, qu’il est discipliné, et qu’en matière d’initiative il est « …susceptible d’en faire preuve le cas échéant… ». A la rubrique « Est-ce un sujet d’avenir ? », il a répondu « susceptible de devenir un bon élément… »
Cet « avenir » sera interrompu le 2 février 1944 « …à BUCHENWALD où il est décédé à la suite de mauvais traitements… » : il avait 36 ans.
Déroulement de sa carrière
- Inspecteur de police :
Reçu à l’examen d’inspecteur, il est recruté le 11 août 1937, et affecté au Commissariat central de LAON (Aisne) qu’il quitte dés le 11 octobre pour le contrôle général des services de police criminelle à PARIS.
C’est dans ce service dirigé par Antoine MONDANEL qu’il est titularisé un an plus tard, ayant d’après celui-ci « …fait preuve d’intelligence et d’activité dans cette branche… »; il reste en fonction jusqu’en février 1941, mais non plus à Paris évidemment, à Vichy à partir de septembre 1940.
En juin 1941, il sollicite l’autorisation de se présenter au concours d’admission à l’École Supérieure de Police de SAINT-CYR au MONT- d’OR. Il est reçu et obtient la note de 12/20 à la dissertation proposée « L’expansion coloniale française » dont le correcteur juge qu’il y a « …quelques bonnes idées…notamment en ce qui concerne l’œuvre colonisatrice de la France… » et 14/20 au thème anglais.
- Commissaire de police
Affecté provisoirement à LYON comme commissaire de 3ème classe, 3ème échelon, il est mis à la disposition du Préfet de Seine-et-Marne, à compter du 16 février 1942 et nommé à MELUN. Il semble avoir exercé ses fonctions à BRIE-COMTE-ROBERT ainsi qu’il est indiqué dans un arrêté de promotion à la 2ème classe «fait à Vichy le 24 juin 1944».
- Résistant
Or, il a été déjà arrêté le 28 août 1943 par la Gestapo de Paris, transféré à son siège du 84 avenue Foch et déporté en Allemagne.
Déjà lorsqu’il était inspecteur en zone non occupée, il avait fait l’objet d’un certain nombre de reproches apparaissant dans ses bulletins de notation (et ceci en contradiction avec les rapports élogieux de ceux qui les avaient précédés avant-guerre).
En outre, un rapport copieux établi lors d’un contrôle à la ligne de démarcation le 1er mars 1941, où l’inspecteur Morel porta assistance à deux femmes employées des P.T.T à Vichy, mutées en zone occupée, montre que s’il n’est peut-être pas engagé officiellement dans la résistance, il n’hésite pas à « contourner » les « lois » du gouvernement français aux ordres des Allemands. L’inspecteur Général des services de Police criminelle, chargé de l’affaire adresse de sévères observations à l’intéressé, mais juge qu’elle « n’est susceptible d’aucun autre suite… » Le signataire de la note est M. Mondanel, ancien chef de l’inspecteur Morel.
Lorsqu’il est arrêté le 28 août 1943 par la police allemande, l’Intendant de police de Seine-et-Marne s’étant enquis des raisons de l’arrestation, reçoit une réponse du commandant de la Police de Sûreté KNOCHEN accusant Morel et le gendarme Louis BOCQUET arrêté en même temps que lui et qui seraient « …affiliés en qualité de membres au Groupe « La Libération » à BRIE-COMTE-ROBERT d’avoir organisé un parachutage d’armes dans la région de FLEROLLE. De plus, le commissaire Morel est coupable d’avoir aidé et laissé échapper un travailleur réfractaire.
Le 12 novembre 1945, le Secrétaire Général pour la Police de VERSAILLES produit une notice de renseignements sur Raymond Morel. Il y est dit qu’il appartenait au réseau « COHORS-ASTURIES » sous le pseudonyme « GASPARD ». Arrêté par la Gestapo et accusé d’« aide à puissance étrangère » il est déporté à BUCHENWALD et y meurt le 2 février 1944.
Il est inhumé au cimetière de Franconville.
Source Renée Wathier
Henri Maurice BERTEAUX Par Pierre Boisaubert
Henri Maurice Berteaux, homme politique français, est né à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) le 3 juin 1852. Il est décédé à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) le 21 mai 1911.
il fait de brillantes études au lycée Charlemagne (Paris 4e). En 1879, il succède à son beau-père dans la charge d'agent de change.
En 1881, il est élu maire de Chatou. En 1893 il est élu député. En 1908 il prend le présidence du Conseil Général de la Seine. Il devient une personnalité influente de la région. Il s’opposera activement en 1904 à la démolition du château de Maisons-Laffitte.
Ministre de la Guerre puis président de la Commission de l'Armée, il participe à la rénovation de l'institution militaire entreprise par la IIIe République. Il milite et participe activement à l'éducation populaire au sein de la Ligue de l'enseignement fondée par Jean Macé. Avec Jean Jaurès, il fait adopter une loi sur la prise en charge des accidents du travail favorable aux ouvriers et employés des chemins de fer. Il est également partisan de l'impôt sur le revenu progressif, de la séparation des Églises et de l'État (loi de 1905) et de la réduction du temps du service militaire.
Il décède accidentellement le 21 mai 1911, à l'âge de 58 ans, sur le terrain d'aviation d'Issy-les-Moulineaux :
En mai 1911, le journal « Le Petit Parisien » organise une grande première, la course Paris-Madrid. Trois étapes sont prévues pour franchir les 1200 kilomètres qui séparent les deux capitales européennes. Une dizaine de concurrents se sont inscrits dont Roland Garros. Le dimanche 21 mai, 6 heures du matin. Maurice Berteaux, le ministre de la Guerre, et quelques officiels se pressent sur le terrain. On compte près de 200 000 spectateurs. Le service d'ordre est débordé. Louis-Émile Train sur un monoplan de son invention se présente au départ. Alors qu'il décolle, les officiels et un peloton de cuirassiers, ont fait mouvement sur la piste. Le monoplan s'envole mais peine à prendre de l'altitude et s'écrase, fauchant Maurice Berteaux et Ernest Monis, président du Conseil. Si ce dernier, sérieusement blessé, se rétablira, le ministre de la Guerre, touché à la tête, un bras sectionné par l'hélice, meurt peu après. Il sera enterré avec les honneurs .
Il repose dans l'ancien cimetière de Chatou.
Michel-Velut de La CROSNIÈRE Par Allain Prigent
Né en 1710, il épouse vers 1739 Françoise Jeanne Lepère, fille de Louis Léonard Lepère dont il prit le titre de seigneur de Popin. C’est par ce mariage qu’il devient propriétaire de ces biens.
En 1767, il s’intitule l’un des dix conseillers à la Cour souveraine de l’Hôtel de Ville.De son mariage avec Françoise Lepère, il eut deux garçons : en 1741 Augustin - Denis, en 1750 Claude - François, et deux filles jumelles, nées en 1745 Madeleine et Françoise. Indépendamment de leur propriété qui s’étendait entre les rues d’Ermont et de Paris jusqu’à la limite de Sannois, ils possédaient par héritage des Lepère, plusieurs immeubles situés en divers endroits de Franconville.
Quoique magistrat, il aime à rire, son esprit le faisait rechercher par ses nombreuses relations. Suivant l’exemple de Louis XVI, il collectionnait pendules et automates, les connaisseurs pouvaient visiter ses vitrines garnies d’insectes, d’oiseaux ou de coquillages. Il dépensa beaucoup pour sa propriété, dont une pièce d’eau, un magnifique kiosque placé sur un rocher, une admirable distribution des bois, un labyrinthe, le tout rendait ce parc fort agréable.
Dans les différents actes nous les voyons bienfaiteurs et généreux avec l’église comme avec le village.
Le 19 août 1794, le Conseil général de la commune faisait une attestation précisant, que les «Lacronière» ont toujours donné des marques d’attachement et de sensibilité en faveur des habitants de la commune, offrir le local où se tiennent les séances de la Société populaire.
Cependant, malgré un don patriotique aux volontaires de 1792, de même aux conscrits de 1793, malgré les bonnes dispositions de la commune à leur égard et la protection de Cadet de Vaux, les «Lacronière» n’étaient pas tranquilles. Ils quittent Franconville et vont s’installer dans leur domicile parisien.
Le second fils Claude, était parti depuis 1791 et passait pour émigré. La République s’empara de ses biens et ce sont frère et sœurs qui rachetèrent sa part. Claude revint après la loi d’amnistie.
Aucun d’eux ne se marie et le dernier vivant sera Claude, ancien chef d’escadron et chevalier de Saint Louis et de l’Éperon d’Or de Rome, qui décède à Franconville en 1835 et inhumé dans la sépulture de famille au cimetière de Franconville. Sa cousine Marie Fourmont Tournay sera sa légataire universelle.
HAMELIN amiraux et barons d'Empire
Par Allain Prigent
Le baron amiral Emmanuel Hamelin s’installe à Franconville, plus tard son neveu Ferdinand fera de même.
C’est une propriété de 1806 de quatre hectares longeant la route vers Pontoise située entre les rues du Plessis Bouchard et la rue du Centre, limité au nord par le boulevard Toussaint Lucas.
Elle est traversée par un cours d’eau, aménagée avec pièces d’eau où circulent des conques. Des pavillons ainsi que des décorations florales sont d’inspirations chinoises, peut être pour lui rappeler ses lointains voyages en Orient.
Au début du XX° siècle, cette propriété sera morcelée, le ru existe toujours mais il est canalisé. C’est l’emplacement actuel des rues Hamelin et Henri.
Félix Emmanuel Hamelin est né à Honfleur le 13 octobre 1768 d’un père apothicaire. Il embarque pour l’Asie sur un bateau de commerce à l’âge de 18 ans.
En 1800 il est commandant de la corvette «le Naturaliste» il prend part à une expédition géographique dans les mers du sud et aux Moluques, archipel d’Indonésie explore les cotes sud-ouest de l’Australie.
En 1804 il préserve Le Havre d’un bombardement.
En 1811 Napoléon I° lui décerne le titre de baron d’empire.
En 1813 il est nommé commandant en chef de la première escadre de Brest.
En 1818 il sera major général de la marine à Toulon.
En 1820 il est promu grand officier de la légion d’honneur, il commande les forces navales de la Méditerranée sur les côtes italiennes et de Barbaries.
En 1832 il est nommé inspecteur général de la marine pour le matériel et le personne.
En 1833 il sera directeur général des cartes et plans de la marine.A Franconville, il aménage une propriété en 1815, puis en 1823 il s’y installe pour des raisons de santé.
Il sera conseillé municipal de la commune en 1831.Il décède en 1839 à l’age de 71 ans, son nom figure sur l’Arc de Triomphe coté nord.
Ferdinand Hamelin est né à Pont-l’évêque. Il hérite de la propriété de son oncle à Franconville et y vient en villégiature.
En 1805 il entre dans la marine comme mousse, à l’age de 13 ans il est nommé aspirant et reçoit son baptême du feu au large de Cherbourg à 12 ans.
De 1816 à 1817 il fait campagne au Brésil, il parcourt la mer des Antilles de 1824 à 1825 puis combat les pirates de l’archipel grec. Passé capitaine de frégate il participe à l’expédition d’Alger, et se distingue lors du débarquement de Sidi-Ferruch 14 juin 1830. Il fera campagne en Orient comme sur les cotes occidentales d’Amérique.
En 1841 il est nommé officier de la Légion d’honneur, il obtient ses étoiles de contre-amiral le 21 août 1842.
Hamelin est promu vice-amiral le 7 juillet 1848, il exerce diverses fonctions dans des conseils et commissions au ministère de la marine et des colonies.
En juillet 1853 Napoléon III fait appel à lui pour prendre la tête de l’expédition de Crimée.
Il se distingue à Odessa, puis Eupatoria en 1854 et Sébastopol où il échappe à la mort.
Le 2 décembre 1854 l’empereur le nomme amiral de France, Il prendra la tête du ministère de la marine le 19 avril 1855.
Parmi ses innovations, la mise en chantier du premier navire cuirassé, la rédaction du code de justice maritime. Il ordonne les expéditions en Cochinchine 1857-1860 et d’Italie 1859.
Le 22 novembre 1860, Napoléon III présente au conseil des ministres son projet de réforme.
Hamelin se sentant vieillissant en profite pour présenter sa démission, l’empereur met un terme à sa carrière en le nommant Grand Chancelier de l’Ordre impérial de la Légion d’honneur.
Il meurt le 16 janvier 1864, aux termes de grandioses funérailles, il est inhumé aux Invalides. Chez lui résidait avant la vente définitive, un cousin Léon Hamelin, 1782-1868 qui décéda à Franconville et qui fut enterré dans le vieux cimetière.